ACTUALITE DES DELEGATIONS REGIONALES
INTRODUCTION
Dans le cadre de ses missions l'ADAPMI Burkina Faso se déploie dans les différentes régions afin d'apporter sa construction dans l'amélioration de la santé des populations. Pour y arriver, des tâches sont délégations aux membres de l'organisation dans les différentes régions qui se sont constituées à travers une assemblée générale pour une représentation au niveau local. C'est ainsi que l'ADAPMI Burkina dispose à nos jours de trois (3) délégations : Centre Ouest (Koudougou), Centre Est (Tenkodogo), Sahel (Gorom-Gorom). Le maillage territorial de l'ADAMI contribue à la cohérence et à la cohésion du dispositif national opérationnel communautaire; il lui permet de déployer au plus près du public ses équipes de prévention ainsi qu’accompagnement et de soin.
DELEGATION REGIONALE DU CENTRE OUEST
Projet: stratégie d’accompagnement communautaire par la paire éducation pour contribuer à l’élimination de la TME du VIH au Burkina Faso
Région : Centre Ouest
Siège de l'organisation: Koudougou; province du Boulkiemdé
Zone d'intervention dans le cadre du Projet eTME : Commune de REO
Dans le cadre des interventions communautaires pour la mise en oeuvre des activités eTME financées par le Réseau national pour une Grande Implication des Personnes Infectées par le VIH dans la lutte contre le VIH/Sida au Burkina Faso (REGIPIV-BF); la délégation régionale du centre Ouest intervient dans la commune de REO. Deux (2) formations sanitaires sont concernées. Se sont : de Bissou et de Didyr. La structure régionale est composée d'une équipe de coordination (Coordonnateur, chargé de suivi évaluation et un comptable) et d'une équipe oéprationnelle (des animateurs / Agent Itinérant de Santé). Des permanences sont éffectuées dans la formation sanitaire de Bissou et de Didyr dans la commune de Réo selon un programme mensuel (3 jours/ 5 jours dans la semaine au sein de la formation sanitaire et 2 jours / 5 jours dans la communauté) pré-défini et mis à la disposition des acteurs de terrain.
Durée du financement : 2021 - 2023 (3 ans).
Partenaires : REGIPIV / SP CNLS / Fonds Mondial
Autres interventions : Lutte contre les médicaments de la rue, lutte contre le paludisme et la malnutrition, dépistage volontaire du VIH
Zone d'intervention: commune de Koudougou
Partenaires : Coordintion nationale, coordination régionale
PROJET LUCIOLE POUR LES DELEGATIONS REGIONALES
Localités d'intervention des activités
- Centre : commune de Komki Ipala
- Centre Ouest : Commune de Koudougou
- Centre Est : Commune de Tenkodogo
Contexte et justification
L'insécurité alimentaire et nutritionnelle est réelle au Burkina Faso. Selon les résultats de l’enquête nutritionnelle nationale de 2016 Il ressort qu’environ un tiers des enfants de moins de 5 ans (27,3 %) souffrent de retard de croissance dont 7,4 % de forme sévère. On estimait déjà à plus d'un million le nombre d'enfants âgés de moins de 5 ans qui souffrent de retard de croissance et à plus de 400 000, le nombre d'enfants qui souffrent de malnutrition aiguë au Burkina Faso en 2012. Plus d’un enfant de moins de 5 ans souffre de malnutrition chronique et près d’un enfant sur 5 de malnutrition aiguë. Une situation nutritionnelle qui résulte en grande partie de l’inadéquation entre les pratiques alimentaires, d’hygiène, de santé et les besoins spécifiques du jeune enfant. Le taux d’allaitement maternel exclusif jusqu’à 6 mois reste faible et l’introduction des aliments de compléments au lait maternel qui s’effectue souvent trop tôt ou trop tard, sont de qualité nutritionnelle et hygiénique assez médiocre. En plus, 18% des femmes en âge de procréer souffrent de déficit énergétique chronique et 49% d'anémie. Quant aux enfants recevant un allaitement maternel exclusif pendant les six premiers mois de vie, ne représentent que 12%. Et, seulement 3% des enfants de 6 à 23 mois reçoivent une alimentation complémentaire minimale adéquate.
L’OMS a défini les 5 pathologies « tueuses » chez la femme enceinte (hémorragie, fausses couches spontanées ou provoquées, HTA, infections et le travail prolongé). Les consultations prénatales ont pour objectif le dépistage et la prise en charge de ces pathologies, ainsi que la prévention du tétanos maternel et néonatal, du paludisme en zone endémique, de la transmission materno-foetale du HIV, etc… Ce suivi est donc essentiel pour toute femme enceinte.
La malnutrition et les maladies infectieuses sont les causes principales de la mortalité infantile. La malnutrition chronique infantile commence souvent par un retard de croissance intra-utérin lié à la malnutrition maternelle.
La malnutrition maternelle s’explique par différentes causes. Outre les difficultés financières et la montée du prix des aliments à certaines périodes, d’autres facteurs entrent en jeu pour expliquer cette situation dont les facteurs culturels, les grossesses précoces et répétées, l’inégalité de la répartition intrafamiliale de l’alimentation, notamment inégalités de genre.
2- Objectif général
Le projet vise à prévenir la malnutrition des enfants, dans les zones non loties de la banlieue de Ougadougou dans la région du Centre, du centre Ouest (dans la ville de Koudougou) et dans le centre Est (Pouytenga) au Burkina Faso.
3- Objectifs spécifiques
Ce projet a pour objectifs spécifiques, l’utilisation d’outils innovants : le jeu Nutricartes
Objectifs spécifiques 1 : Améliorer l'offre de service à base communautaire en matière de nutrition pour les populations vulnérables particulièrement chez les femmes enceintes et les enfants de 0 à 23 mois dans les Districts Sanitaires de Boulmiougou , de Koudougou et de Pouytenga de 2022 à 2023.
Objectifs spécifiques 2 : Contribuer à l’amélioration de la coordination intra sectorielle et la collaboration intersectorielle en matière de nutrition dans les Districts Sanitaires de Boulmiougou, Koudougou et Pouytenga de 2022 à 2023.
Ce projet se déroulera dans 3 localités dans 3 régions où ADAPMI Burkina intervient déjà.
4- Résultats attendus
Résultats attendus de l’Objectif 1
Dix sept (17) animatrices / animateurs sont formés sur la stratégie sur la nutrition et la stratégie des Nutricartes et améliorent leurs compétences ;
- quatre vingt (80) groupes sont constitués et les membres sont sensibilisés:
- Quarante (40) dans la commune de Komki Ipala
- Vingt (20) dans la commune de Koudougou
- Vingt (20) dans la commune de Pouytenga
- Neuf cent soixante (960) femmes (femmes enceintes, mères d’enfants) sont enrôlées pour constituer les groupes de sensibilisations :
- Quatre cent quatre vingt (480) dans la commune de Komki Ipala
- Deux cent quarante (240) dans la commune de Koudougou
- Deux cent quarante (240) dans la commune de Pouytenga
Résultats attendus de l’Objectif 1
- Le fonctionnement des délégations est assuré
- Le suivi supervision des activités est assuré
5- Stratégie de mise en œuvre
La stratégie et l’approche d’intervention proposées par la coordination nationale dans le cadre du présent financement accordé aux différentes délégations régionales pour exécutés les différentes activités du projet se veulent participative, concertée et interactive. Elles auront l’avantage de créer une adhésion optimale des acteurs au processus, la transparence et l’identification des points de consensus. Elles participent également à la facilitation du suivi et de l’évaluation des activités du projet.
Il s’agira pour chaque délégation avant de procéder à la mise en œuvre :
- de prendre contact avec tous les partenaires et toutes les personnes qui seront impliqués dans le projet (les associations ou groupements féminins, les associations collaboratrices, les districts et les CSPS),
- de présenter l’outil Nutricartes à l’équipe cadre des districts,
- de mobiliser le personnel et les moyens matériels de l’ADAPMI pour le démarrage des activités du projet,
- et d’organiser des rencontres de prise de contact et d’information avec les acteurs clés.
Dans le cadre de la mise en œuvre opérationnelle des activités, il s’agira pour chaque délégation d’élaborer des programmes d’activités et les mettre à la disposition des animatrices et animateurs.
6- Réalisation envisagées / Activités à mener
6.1. Principales activités
Les principales activités qui seront mises en œuvre sont les suivantes :
Activité 1 : Mise à niveau des connaissances des animatrices / animateurs de l’ADAPMI sur la nutrition : les connaissances théoriques et pratiques de 17 animatrices / animateurs de l’ADAPMI ont été renforcées sur la nutrition à travers la stratégie NUTRICARTES, Les participants sont issus des délégations régionales de l’ADAPMI. Cette formation dure quatre (4) jours.
Activité 2 : Dotation : A l’issue de la formation chaque équipe à bénéficié d’un kit Nutricartes qui serviront aux animatrices / animateurs d’outils de sensibilisation. Un lot de périmètre brakial a été remis.
Activité 3 : Enrôlement neuf cent soixante (960) femmes enceintes et mères d’enfants dans le cadre de l’organisation des séances de sensibilisation à l’aide de l’outil interactif d’éducation nutritionnelle pour lutter contre la malnutrition infantile « Nutricartes » : Dans chaque aire sanitaire les animatrices procéderont à l’enrôlement des femmes pour constituer des groupes qui bénéficieront de la sensibilisation sur la nutrition. Il s’agira :
- De quatre cent quatre vingt (480) femmes et mères d’enfants pour ce qui est de l’aire sanitaire de Tintilou sud et Tintilou nord de Komki Ipala
- De deux cent quarante (240) femmes et mères d’enfants pour ce qui est de l’aire sanitaire du secteur 4 de Koudougou.
- De deux cent cent quarante (240) femmes et mères d’enfants pour ce qui est de l’aire sanitaire de Natenga de Pouytenga
Activité 4 : Mise en œuvre des activités de sensibilisation : Il s’agira pour les animatrices / animateurs d’organiser trois cent vingt (320) sorties de sensibilisation au profit de neuf cent soixante (960) femmes enceintes et mères d’enfants sur deux (2) ans. Pendant cette période chaque groupe aura bénéficié de 4 séances consécutives où chaque présence doit être assidue.
La pédagogie Nutricartes permettra animatrices / animateurs de soutenir et encourager la participation active des familles dans la lutte contre la malnutrition infantile, en apprenant à préparer des repas diversifiés, équilibrés et adaptés aux besoins des enfants, en tenant compte des ressources alimentaires et financières disponibles localement. C’est essentiel dans la lutte contre la malnutrition infantile et la prévention des rechutes. Ses principes de fonctionnement sont adaptés. A l’aide des cartes, du plateau et des cartons de loto, l’animateur devra transmettre aux participants (12 personnes) les principes nutritionnels essentiels permettant d’apprendre à composer un repas équilibré avec un budget maitrisé, tout en faisant échanger autour de leurs pratiques alimentaires quotidiennes. De façon ludique, il s’agit de transmettre un savoir nutritionnel que les participants pourront ensuite appliquer au quotidien afin de garantir à leurs enfants un régime alimentaire adapté.
6.2. Suivi / Evaluation de l’activité
Il s’agira pour chaque délégation régionale d’effectuer des sorties de supervisions afin de s’assurer de la bonne mise en œuvre des activités du projet sur ces différents sites.
7- Gestion des données
Une stratégie de la collecte et de la gestion des données devra être faite en vue de faciliter le reporting à la fin de chaque mois. Tous les acteurs auront la charge de collecter les données des activités menées, chacun en ce qui le concerne ;
Les responsables de chaque délégation sera chargés d’élaborer les rapports et les transmettre à la coordination nationale et une copie à chaque ICP au plus tard le 25 du mois objet de la mise en œuvre des activités. Le responsable au niveau national se chargera d’élaborer le rapport synthèse mensuel qu’il transmettra à l’ONG Française L’APPEL.
8- Gestion des ressources financières
Suivi de la gestion financière
Les délégations régionales ne ménageront aucun effort sur l’organisation et la gestion des allocations budgétaires de leurs interventions afin de garantir un bon déroulement des activités et une utilisation rationnelle des ressources mise à leurs dispositions. Cette gestion se fondera sur un système de comptabilité simplifié et respectant le manuel de procédures de gestion de l’ADAPMI Burkina qui tient aussi compte de celui de l’ONG Française L’APPEL. Des tableaux et fiches de suivi de la gestion des ressources financières, matérielles et humaines seront également opérationnalisées.
Elaboration et transmission de rapports au partenaire et aux Districts Sanitaires
Les rapports périodiques mensuels d’activités des animatrices / animateurs seront centralisés et traités au cours du trimestre par la coordination nationale de l’ADAPMI Burkina pour produire le rapport de bilan trimestriel. Le rapport bilan trimestriel des animatrices / animateurs, le rapport de suivi/supervision interne feront l’objet d’un rapport technique global joint au rapport financier global à transmettre à l’ONG Française L’APPEL dans le strict respect des échéances convenues entre les deux partenaires (ADAPMI Burkina et l’ONG Française L’APPEL).
NB : chaque délégation régionale doit a transmettre tous les mois un rapport aux différents CSPS site des activités selon le canevas validé par le District Sanitaire.